lundi 23 juin 2025

Quand je m’ennuie, je fais des selfies… créatifs.

Antoine Blagnon en selfie

Transformer l'ennui en une énergie créatrice

Vous connaissez peut-être cette sensation au travail ? Cette légère torpeur qui s'installe entre deux tâches, ce temps indéfini où notre esprit semble se balader sans but précis, en attendant un paiement, la confirmation d’un contrat ou la communication d'un fichier. Cela vient de l’ennui, l’ennui coupable.

Dans un monde professionnel où l’optimisation du temps et la productivité règnent en maîtres, l’ennui, surtout chez le salarié, est perçu comme un dysfonctionnement, un frein à l’efficacité. Mais, avant de lutter frénétiquement contre cet « ennui » ou de nous sentir réellement coupable, arrêtons-nous.

Selon des chercheurs, l'ennui modéré est un puissant catalyseur de créativité. L'étude de Mann et Cadman (Does Being Bored Make Us More Creative ?, 2014), a montré que des participants soumis à une tâche ennuyeuse avant un test créatif obtenaient de meilleurs résultats. La psychologue Sandi Mann, spécialiste du sujet, explique que cet ennui pousse notre cerveau à chercher en interne des solutions et des connexions nouvelles, faisant de cet organe à ce moment-là un terreau fertile pour l'innovation…

Et si ne rien faire, pendant un court instant était précisément ce dont notre cerveau avait besoin pour mieux penser, pour être créatif ?

Un signal à décrypter, pas toujours à éradiquer

Dans nos vies professionnelles hyperconnectées et rythmées, l'ennui est souvent diabolisé. Synonyme de paresse ou de désengagement, on le combat à coup de notifications consultées, de scrolls infinis sur les réseaux sociaux, ou de micro-tâches inventées. Pourtant selon un autre expert en neurosciences, John Eastwood, l’ennui n’est pas une absence, c’est un signal. Il décrit l’ennui comme un message du cerveau, qui en manque de stimulation, nous envoie une alerte : « reconnecte-toi à un but ». L’ennui temporaire est donc un état précieux qui ouvre notre espace mental à la créativité. Il exprime l’amorce d’un travail cognitif profond et prépare le terrain à l’intuition créative. Qu’on le retienne, l’ennui modéré est plus qu’un indicateur d’inconfort, c’est un allié de productivité.

Comment l'ennui régénère nos idées

Le cerveau en mode par défaut

Les neurosciences ont mis en évidence un phénomène fascinant : le « mode par défaut » du cerveau. Lorsqu’on n’est pas concentré sur une tâche exigeante, le cortex préfrontal médian et le cortex cingulaire postérieur notamment, s’activent. Ces régions cérébrales sont associées à la mémoire autobiographique, à la projection dans l’avenir, à la résolution de problèmes… et à la créativité.

En clair, ce que l’on appelle communément « rêvasser » ou « ne rien faire » correspond à une activité cognitive intense, mais souterraine. Ce processus est d’autant plus fécond qu’il s’inscrit dans des moments de relative inactivité comme lorsqu’on s’ennuie devant un écran de télé, à une réunion interminable, ou pendant une tâche mécanique peu engageante.

Comme un espace de stockage qui se réinitialise

L'ennui crée une pause dans le flot constant d'informations et de stimuli. Ce vide apparent est indispensable à la régénérescence. Il laisse de la place à notre subconscient pour traiter ce qu'il a absorbé, remixer des éléments et faire émerger des solutions ou des concepts originaux que la concentration intense étouffait peut-être.

Au hasard des idées novatrices

Lorsque nous sommes focalisés sur une tâche spécifique, notre pensée est logique, séquentielle. L'ennui permet à notre esprit de divaguer, d'associer librement des éléments épars, de prendre des chemins de traverse. C'est souvent sur ces sentiers non balisés que naissent les idées les plus novatrices.

L’évasion saine remet les idées en place

Parfois, l'ennui est simplement le signe que notre cerveau a besoin d'une pause. Forcer la concentration sur une problématique complexe sans pause mène souvent à la frustration et à la pensée stéréotypée. Un moment d'ennui permet une mini-régénération, un « reset » qui nous permet de revenir plus frais et avec un nouveau regard.

Transformer l'ennui en carburant créatif

Bien sûr, il ne s’agit pas d’instaurer une oisiveté permanente au travail. Toutefois, l’enjeu est d’apprendre à accueillir, à intégrer consciemment ces moments de vide productif, à les canaliser, afin de stimuler notre potentiel créatif. Pour ce faire, il faut :

  • Faire des pauses régulières sans écran : une courte marche, quelques minutes de silence ou de méditation, loin des sollicitations de notre téléphone, permettent à l’esprit de se reposer et de se régénérer.

  • Accepter l’ennui au lieu de le fuir : plutôt que de combler immédiatement chaque rêvasserie par une distraction (scrolling sur téléphone, jeux à l’écran), on peut apprendre à observer ce vide et à en faire un allié. Par exemple, on peut intégrer délibérément de courtes périodes de « non-travail » dans notre journée. 5 à 10 minutes où on va s’autoriser à regarder par la fenêtre, à marcher sans but précis, à faire une tâche manuelle simple et répétitive (ranger du papier, trier...), ou juste... ne rien faire de particulier, laisser notre esprit vagabonder.

  • Stimuler la pensée associative : tenir un carnet d’idées ou une appli de notes dans ces moments de vide est important, des idées peuvent surgir de nulle part ; griffonner ou prendre des notes peut révéler a posteriori des intuitions inattendues, des idées créatrices.

  • Distinguer l’ennui fertile du désengagement : soyons vigilant, si l’ennui devient chronique, persistant et s'accompagne de démotivation profonde, il peut signaler un vrai malaise (manque de défis) ; dans ce cas, il nécessite une action énergique (discussion avec le manager, recherche de nouveaux projets).

Conclusion

Dans notre rapport contemporain au travail, l’ennui semble à contre-courant des impératifs d'efficacité. Pourtant, loin d’être un ennemi, il peut devenir un puissant catalyseur de renouveau intellectuel. Comme la nuit permet au jour de se régénérer, ces interstices d’ennui, aussi courts soient-ils, permettent à notre cerveau de se réorganiser, de se recentrer et de créer. Réhabilitons l’ennui temporaire, modéré. Non comme un symptôme à éradiquer, mais comme une pause féconde dans le rythme effréné de nos vies professionnelles. Il est grand temps de reconnaître que parfois, c’est précisément quand l’on s’ennuie que l’on commence à penser autrement. Offrons à notre esprit le luxe indispensable de la rêverie, ce carburant essentiel de l'innovation et de la pensée véritablement créatrice.

 

 

jeudi 19 juin 2025

En Côte d’Ivoire, 2025 se joue dans la rue… et dans le numérique

« Wir sind das Volk », Nous sommes le Peuple.

Alors que la Côte d’Ivoire se dirige résolument vers l’élection présidentielle d’octobre 2025, l’espace public national s’anime d’une effervescence politique de plus en plus vibrante. Les week-ends récents en témoignent ; ils ont été marqués par d’imposantes mobilisations des partisans, tour à tour de CAP Côte d’Ivoire à Yopougon, du PPA-CI à Port-Bouet, du PDCI aux II Plateaux et plus récemment du RHDP au parc des Expositions de Port-Bouet et au stade Ebimpé.

On le voit bien, ces rassemblements ponctués de discours énergiques traduisent la surenchère militante. Les formations politiques rivalisent d’ardeur pour galvaniser leurs partisans dans la perspective de l’élection reine de Côte d’Ivoire, l’élection du président de la République.

Ces démonstrations de force rappellent, en creux, l’importance stratégique de la mobilisation citoyenne dans tout système démocratique. Un peuple organisé, doté d’une conscience citoyenne, peut infléchir le cours des décisions publiques, voire redessiner les trajectoires politiques nationales.

L’histoire récente de l’époque contemporaine l’atteste. D’Atlanta à Washington (USA) avec Martin Luther King, de Leipzig (Allemagne) à Sidi Bouzid (Tunisie), jusqu’à place Tarhir au Caire (Egypte), l’histoire nous enseigne que la force vaillante de la masse a déjà façonné des tournants politiques majeurs. Rappelons quelques cas…

Quand les peuples changent le cours de l’histoire

Les marches pour les droits civiques aux États-Unis

Le 28 août 1963, plus de 250 000 personnes convergent vers Washington à l’appel du mouvement américain des droits civiques. Ce jour-là, entré dans l’histoire, Martin Luther King prononce, au pied du Lincoln Memorial, son discours devenu légendaire : « I Have a Dream ».

Fruit d’un long combat collectif mené dans la non-violence, cette mobilisation massive jouera un rôle déterminant dans l’adoption du Civil Rights Act de 1964. Ce texte historique promulgué dès son adoption au Congrès par le président Lyndon Johnson mettra officiellement fin à la ségrégation raciale dans les lieux publics et à la discrimination à l’embauche.

Blancs et Noirs avaient désormais théoriquement les mêmes opportunités, notamment face à l’emploi.

La chute du mur de Berlin

Un autre exemple emblématique de la puissance des peuples, c’est la mobilisation populaire massive en Allemagne de l’Est en 1989. Avec des manifestations hebdomadaires à Leipzig rassemblant des centaines de milliers de citoyens, le régime communiste de Berlin-Est s’est effondré le 09 novembre de cette année-là sous la pression de la rue, et a donné lieu à la réunification des blocs Est et Ouest. Des milliers d’Allemands avec leur slogan « Wir sind das Volk » (Nous sommes le peuple), ont bravé la Stasi (police politique) et réussi le pari historique de se retrouver ensemble.

Les Printemps arabes (2010-2012)

Déclenchés en Tunisie par le suicide de Mohamed Bouazizi et l’indignation nationale du peuple opprimé par le régime en place, des mouvements populaires se sont propagés comme une traînée de poudre jusqu’en Égypte, en Libye, en Syrie… À travers les réseaux sociaux, des citoyens de ces pays, longtemps tyrannisés, sont descendus dans les rues pour exprimer leur ras-le-bol des dictatures et des injustices sociales. Ces mobilisations ont entraîné la chute de plusieurs régimes, dont celui de Ben Ali et d’Hosni Moubarak, mais aussi, dans certains cas, des guerres civiles comme en Libye.

Ce dernier cas révèle l’ambivalence du pouvoir de la masse lorsqu’il est corrompu ou n’est pas structuré.

Burkina Faso – L’insurrection populaire

En Afrique de l’Ouest, l’exemple du Burkina Faso est illustratif. En octobre 2014, face à la tentative de modification de la constitution du président Blaise Compaoré pour maintenir son régime au pouvoir après avoir fait quatre mandats de cinq ans, des milliers de Burkinabè descendent dans les rues pour le forcer à la démission. C’est l’un des cas récents les plus spectaculaires de basculement du pouvoir sous la pression populaire.

Comment la masse influence-t-elle les décideurs et conduit à des changements ?

Plusieurs mécanismes peuvent être à l’œuvre :

  • La légitimité par le nombre :

    Un rassemblement massif prouve qu’une cause dépasse les clivages, qu’elle est partagée par un grand nombre de personnes, et qu’il faut l'entendre.
    Exemple : la « Marche des Femmes sur Grand-Bassam » de décembre 1949 qui firent reculer les autorités coloniales de l’époque.

  • La pression économique :

    Grèves générales, boycotts... Pendant la gouvernance de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, on a noté des arrêts corporatistes de travail, notamment dans le transport, paralysant l’économie et la quiétude sociale.

  • L’effet de « Contagion » :

    Le Printemps Arabe est l’exemple typique de ce qu’une étincelle (l’immolation de Mohamed Bouazizi) peut embraser des nations. La Tunisie, l’Egypte, l’Algérie… furent sous la pression de la rue pendant plusieurs semaines par effet de contagion.

Masses numériques, vagues de mobilisation

À l’ère du numérique, la masse qui n’avait pas droit de cité dans les médias publics ne s’exprime plus seulement dans la rue. Elle agit, s’indigne, milite, s’organise aussi en ligne. Il faut désormais compter avec les hashtags fédérateurs, les pétitions 2.0, le cybermilitantisme ; en somme, les canaux d'expression de l’engagement citoyen se sont diversifiés. L’espace virtuel vient renforcer la rue. Là aussi, des exemples l’attestent.

  • En 2020, le mouvement Black Lives Matter a réuni des millions de personnes à travers le monde, à la suite de la mort de George Floyd. Ce sont des vidéos virales et la mobilisation sur les réseaux sociaux qui ont donné une ampleur mondiale à cette cause. Résultat des courses : des réformes policières ont été engagées aux USA et un débat mondial sur le racisme systémique a révélé des pratiques controversées des sécurocrates.

  • La campagne africaine #BringBackOurGirls initiée sur les réseaux sociaux à laquelle s’associeront des figures emblématiques telles que Michelle Obama, épouse de Barack Obama alors président des USA, va porter à l’échelle mondiale la cause des filles, 276 lycéennes, enlevées par Boko-Haram dans le nord du Nigeria. La pression en ligne finira par décider le président Goodluck Jonathan à rencontrer les familles ; et la communauté internationale proposera des moyens logistiques pour retrouver les filles.

En Côte d’Ivoire, 2025 se joue dans la rue… et dans le numérique

En Côte d’Ivoire, les rassemblements pré-électoraux, au-delà de montrer l’ancrage électoral des groupements politiques, de stimuler l’engagement des sympathisants, de tester la capacité de mobilisation, s’inscrivent dans cette tradition : faire pression sur les décideurs et sur les concurrents. Les mobilisations massives ne visent donc qu’à instaurer un rapport de force numérale, à marquer les esprits, à créer un effet d’adhésion ou d’intimidation, à rechercher un effet de contagion.

Le défi alors, c’est de transformer cette énergie collective dans un projet structuré et pacifique, de la canaliser dans une évolution politique positive, loin des crises électorales mortifères. Car si la masse peut forcer le changement, elle peut aussi être manipulée, fracturée, ou se retourner contre ses propres aspirations lorsqu’elle est instrumentalisée.

Le peuple, faiseur de pouvoir ou manipulé comme un décor ?

De l’époque de Martin Luther King Jr. à nos jours, une évidence persiste : aucun pouvoir ne résiste indéfiniment à une marée humaine déterminée. Le pouvoir de la masse est une constante de l’histoire politique, il peut libérer, réformer, renverser ou reconstruire. Mais la masse n’est efficace que si elle se structure avec des leaders éclairés, propose des alternatives au-delà de la protestation et reste pacifique. Car la violence discrédite la cause.  

Cependant, sa puissance ne se mesure pas qu’au nombre de manifestants. Elle réside aussi dans la qualité de son organisation, dans la clarté de la vision de ceux qui la dirigent, et dans la légitimité de ses revendications.

En Côte d’Ivoire, nous avons l’occasion d’écrire un chapitre de cette histoire en étant des acteurs éclairés, « transis » de cette conscience citoyenne, critiques et stratèges, capables de penser notre engagement au-delà de l’effet de foule, sans jamais s’abandonner aux quolibets faciles.

"Aucune armée n’arrête une idée dont l’heure est venue.", Victor Hugo, in Histoire d’un crime, 1877.

 

 

samedi 14 juin 2025

Le Livrable crédibilise votre communication pro

 

Livrable de Formation à la gestion autonome d'un site Web



Vous lancez une activité, une entreprise, un cabinet, vous initiez une campagne de communication, vous démarchez une institution, un client, vous gérez un projet interne…, et dans chacun de ces parcours, un terme revient sans cesse : le livrable. Au-delà de ce qui peut relever du jargon marketing, que se cache-t-il vraiment derrière ce mot ? Et surtout, pourquoi cette "chose à livrer" est-elle si indispensable à une communication professionnelle, que vous soyez une multinationale ou un indépendant ? 

Le livrable, c'est concret !

Un livrable, c’est tout simplement le résultat tangible et mesurable d’une étape de travail ou d’un projet de communication. C’est la promesse transformée en réalité, livrée à un client, à un partenaire ou à une cible. C’est la preuve qu’un travail a été fait ou le sera dans les conditions décrites et acceptées.

En d’autres termes, le livrable est un document, un contenu, un support tangible qui concrétise, évalue, pérennise un projet ou un travail accompli. Il peut être numérique (Plaquette PDF), virtuel (Page Web) ou physique (Contrat) ; il reste quelle qu’elle soit la forme qu’il prend, un instrument stratégique du dispositif de communication des entreprises, des professionnels et des organisations.

Le livrable est un outil de preuve, de valorisation et d’influence. Il matérialise une promesse [de communication] et répond à un objectif précis ; pour cela, il doit être pertinent, professionnel et mesurable. 

Pourquoi les livrables sont INDISPENSABLES

a) Pour concrétiser la stratégie

Les plus belles intentions demeurent lettres mortes si elles ne sont pas traduites en actions visibles. Le livrable incarne de manière concrète la stratégie. Il donne corps aux messages, traduit les choix graphiques, éditoriaux et techniques, et rend le projet lisible, partageable, et évaluable.
 

b) Pour structurer l’image et la crédibilité

Une entreprise qui dispose de supports cohérents, esthétiques et informatifs inspire confiance. À l’inverse, l’absence ou la médiocrité des livrables génère de la confusion et nuit à la crédibilité. Chaque livrable soigné renforce l’identité visuelle, le discours de marque et la perception de professionnalisme.

c) Pour faciliter la transmission et la diffusion

Les livrables permettent de transmettre les messages aux bonnes cibles, par les bons canaux, avec le bon format. Ils sont pensés pour une expérience utilisateur optimisée, que ce soit en ligne, en réunion, en événement ou sur les réseaux sociaux.

d) Pour assurer le suivi et la capitalisation

Les livrables permettent de garder trace des actions menées, des contenus produits, des argumentaires développés. Ils constituent une mémoire stratégique et opérationnelle précieuse, que ce soit pour les bilans, les relances commerciales ou les audits de communication.

e) Un actif réutilisable et pérenne (l'investissement durable)

Un bon livrable (une charte, un portfolio, une étude) devient un actif pour l’entreprise ou le professionnel. Il peut être réutilisé, adapté, ou servir de base pour de futurs projets, optimisant ainsi les ressources à long terme.

f) Focus garanti

Il canalise les efforts de l'équipe projet ou du prestataire sur des objectifs précis, évitant la dispersion. Il n’y a plus de place aux approximations ou aux « Je pensais que… »

g) Point de repère commun

Un livrable sert de base tangible pour discuter, donner du feedback précis (« Sur la page 3, ce paragraphe... ») et itérer efficacement. Tout le monde regarde la même chose, garde le même repère.

h) Consistance de la marque

Des livrables comme les guidelines assurent une cohérence visuelle et tonale sur tous les canaux et dans le temps et renforcent l'identité de marque.

Ce que dit la qualité d'un livrable

Un livrable de qualité est pertinent. Il répond à un besoin réel et s’adresse à une cible définie. Il est professionnel ; il respecte les normes graphiques, éditoriales et techniques. Il est cohérent ; il s’intègre harmonieusement dans l’univers de la marque. Il est mesurable et évolutif ; il permet de suivre ses impacts et peut être mis à jour. 

Les pièges à éviter

Il est clair que le livrable apporte une valorisation immédiate du message et de son émetteur, favorise une différenciation concurrentielle, permet un gain de temps dans la communication récurrente et assure une capitalisation sur les efforts de création, cela dit, il faut éviter le risque de production de livrable « zombie », conçu sans objet précis, sans stratégie pensée. Il faut également se prémunir de l’obsolescence rapide de certains contenus en actualisant régulièrement le livrable. Il faut enfin noter que le livrable peut être sous ou mal exploité s’il n’est pas intégré à une diffusion intelligente.

Pour tirer donc pleinement parti des livrables, il faut les inscrire dans une démarche stratégique et évolutive. Cela implique de les concevoir avec créativité et rigueur, de les évaluer régulièrement et de les exploiter dans une logique multicanale. 

Conclusion

Investir du temps en amont pour définir des livrables pertinents, clairs et mesurables, c'est s'assurer que tout le projet de communication repose sur des fondations solides. C’est également transformer une collaboration potentiellement anxiogène en un partenariat fluide et productif.

Un livrable reste un puissant outil de communication en soi. Il véhicule du sens, de la valeur et favorise la visibilité de ceux qui l’exploitent. Pour les entreprises ou les organisations qui souhaitent se distinguer et asseoir leur crédibilité, travailler à l’aide de livrables est un gage de professionnalisme, de transparence et d'efficacité. C'est le pont entre la stratégie et l'exécution, entre la promesse et la réalisation, entre le « Bla bla bla » et le « Voilà ça ! ».

Quand je m’ennuie, je fais des selfies… créatifs.

Transformer l'ennui en une énergie créatrice Vous connaissez peut-être cette sensation au travail ? Cette légère torpeur qui s'i...